L'Islam à Marseille
En 2001, j’ai réalisé ce reportage alors que le débat faisait rage, à Marseille, sur l’éventualité de bâtir une « grande mosquée », sur le modèle de ce qui s’est fait à Lyon ou à Paris ; Question légitime dans une ville peuplée à l’époque par deux cent mille musulmans, et qualifiée de « Porte de l’Orient ». J’avais alors décidé de témoigner de ce qu’étaient les lieux de prières dévolus à la deuxième religion de France, et j’avais découvert que la plupart étaient des locaux vétustes, submergés par le nombre de fidèles qui s’y pressaient tous les vendredis, au point de les voir prier à même la chaussée, faute de place à l’intérieur. Le maire de la ville, Jean-Claude Gaudin, affichait sa volonté de céder un terrain à construire, et son embarras à trouver un interlocuteur représentatif de l’ensemble des croyants, différentes fédérations d’imams se disputant cette prérogative.. Les luttes politiques semblaient alors loin des désirs des simples croyants, qui souhaitaient avant tout des lieux de prières dignes, et de vrais cimetières confessionnels ; force est de constater qu’aujourd’hui, le contrat n’est toujours pas rempli.
Islam in Marseille
In 2001, I produced this report while the debate was raging, in Marseille, on the possibility of building a “great mosque”, on the model of what was done in Lyon or Paris; Legitimate question in a city populated at the time by two hundred thousand Muslims, and described as "Gateway to the East". I had then decided to testify to what were the places of prayer devolved to the second religion of France, and I had discovered that most of them were dilapidated premises, overwhelmed by the number of faithful who thronged there every day. Fridays, to the point of seeing them praying on the pavement, for lack of space inside. The mayor of the city, Jean-Claude Gaudin, displayed his desire to give up land to build, and his embarrassment in finding an interlocutor representative of all believers, different federations of imams arguing over this prerogative. Political struggles then seemed far from the desires of simple believers, who wanted above all worthy places of prayer, and real denominational cemeteries; it is clear that today, the contract is still not fulfilled.